Sondage sur la piétonnisation de la rue de Bellain à Douai

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Aidez-nous à y voir plus clair

Devant le brouillard qui enveloppe le projet de piétonnisation des rues de Bellain et de la Madeleine, Douai Vox lance une bouteille à la mer.
Pour une fois, on fait dans l’objectivité avec un sondage express et anonyme qui, nous l’espérons, apportera un peu de clarté dans ce sujet aussi important que confus. En gros, on tente d’éloigner le doigt mouillé.
Aidez nous !


Merci de partager largement ce questionnaire. Un compte-rendu précis vous sera présenté à court terme sans bricolage, ni trafic.

Les patacons, une recette pas si cloche

Recette chti du nord les patacons à l'étouffoir

Le patacon était une monnaie utilisée par les Espagnols dans les Pays-Bas quand ils passèrent sous leur domination au XVI° siècle. Cet écu valait quarante-huit patard ou soixante sous tournois. Par imitation ce nom fut donné en patois du Valenciennois, le fameux rouchi, aux rondelles de pommes de terre que l’on faisait griller sur la couverture du poêle.

Pas de patacons sans pommes de terre

D’origine amérindienne et plusieurs fois millénaire, la pomme de terre, importée par les conquistadors, s’est ensuite répandue dans le reste de l’Europe, pays du Nord notamment.
En France, elle est relativement rare mais surtout principalement destinée aux bétails ou consommée par les paysans faute de mieux en période de disette. Le tubercule n’est pas toujours bien considéré. Dans les régions prospères céréalières, il est rejeté. Son absence de gluten l’empêche d’être panifiable.

Sa culture, laissée à la main de communautés religieuses, reste confidentielle jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. Son classement botanique dans les morelles (genre Solanum), qui comptent plusieurs plantes toxiques ou destinées à un usage médicinal, ne plaide pas en sa faveur. On soupçonne cette pauvre patate de transmettre des maladies comme la lèpre, la peste ou la fièvre. En 1748, un arrêt du Parlement de Paris en interdit la culture dans le nord de la France, prévention qui ne sera levée par la faculté de médecine de Paris qu’en 1772.

Le « pain du pauvre » de Parmentier

Resté injustement dans la postérité par le hachis du même nom, Antoine Parmentier pharmacien, agronome, nutritionniste et hygiéniste, va lancer la consommation de la pomme de terre dans le pays.
Pharmacien aux armées, il est fait plusieurs fois prisonnier pendant la guerre de Sept Ans. Ses compétences d’apothicaire sont si indispensables qu’il est à chaque fois libéré contre des prisonniers allemands. Pendant ses moments de captivité, sa ration quotidienne est à base de bouillie de pomme de terre, largement cultivée en Prusse. S’il trouve au tubercule un goût plutôt amer, il découvre aussi sa valeur nutritive.
Parmentier va en faire l’un de ses champs de recherche privilégiés, souhaitant par ses travaux remédier aux risques de malnutrition qui affectent la population.
En parallèle de ses recherches, il lance une grande campagne de promotion en organisant des repas avec des personnalités et des savants. Le militaire apothicaire va même faire découvrir « les parmentières » , comme on appelle alors les pommes de terre, à Louis XVI et Marie-Antoinette qui le soutiendront dans ses expérimentations. La légende dit que le roi conquis félicitera Parmentier : « La France vous remerciera un jour d’avoir inventé le pain des pauvres ».
Il faudra cependant attendre les guerres napoléoniennes pour que la patate commence à entrer plus régulièrement dans l’alimentation des Français.

L’étouffoir étouffé par l’oubli

Cloche à patacons, étouffoir, truchot, étouffette, cloche à pomme de terre
Cloche à pomme de terre

Après plus de 8 000 ans d’existence, la patate est toujours là. On ne peut pas en dire autant de la cloche à pomme de terre, appelée aussi : étouffoir, truchot, étouffette, cloche à patacons. Sa fabrication s’est arrêtée comme beaucoup d’autres traditions dans les années qui ont suivi le séisme de la fermeture des houillères. 

A l’exemple de tous les objets du quotidien qui plongent dans le passé le plus ancien, on ne connaît pas l’origine de l’étouffoir, apparu probablement sous cette forme à la fin du XIXème. A cet instant, Gustave de Bruyn, fondateur de la manufacture du même nom à Fives, invente un procédé de vernissage sans plomb qui permet un nouvel essor de la poterie culinaire.

On peut bien sûr, trouver ces cloches dans les brocantes, sur Ebay ou Leboncoin, mais le seul endroit où l’on peut en acheter une neuve, c’est à L’homme de fer. Cet incontournable et exceptionnel magasin d’articles ménagers est situé au 93 de la rue de Bellain à Douai.

les cloches à pomme de terre à l'homme de fer douai
Les cloches à Patacons chez L’homme de fer à Douai

Cloche à patacons mode d’emploi

Jusqu’au début du XXème siècle, ce plat en forme de cloche en terre cuite vernissée qui supporte les fortes températures, trônait dans toutes les cuisines du bassin minier. Il servait à couvrir des pommes de terre pour les cuire à l’étouffée sans matière grasse.

Cloche à pomme de terre patacons truchot etouffoir
Une cuisine de mineur au centre historique minier à Lewarde

A cette fin, on dépose sur le feu une tourtière dans la même matière ou bien en émail et plus récemment en métal pour les plaques à induction. Cette méthode, par sa progressivité, donne beaucoup de saveur et de fondant aux pommes de terre.
Les trois anses sur le dessus font office de pieds lorsqu’on retourne la cloche. Elle se transforme alors en saladier, dans lequel on peut servir la préparation.

In a rin laissé dins l’plat

Feu flamand pour la cuisson des patacons
Le feu flamand au centre historique minier de Lewarde

On faisait cuire les patacons sur un feu flamand qui pouvait être un « poêle crapaud » pour les plus petits modèles. Ce foyer était l’élément central de la pièce à vivre, la cuisine, et le seul moyen de chauffage du coron.
On y brulait les célèbres briques de charbon, spécialité locale qu’il fallait, avant de pouvoir les enfourner, casser au marteau. Ensuite, on pouvait laisser mitonner sans trop s’en occuper pendant plusieurs heures les patates sous la cloche.
Les patacons, c’est un peu la « madeleine de Proust » du bassin minier. Beaucoup d’enfants ou petits-enfants de mineurs se rappellent avec nostalgie l’odeur agréable qui se répandait dans la maison. Plus encore, le moment venu, après la longue attente, chacun se souvient de la dégustation qui se terminait par le grattage consciencieux du fonds du plat croustillant parce que bien crâmé : “nous, on les appelait les patates brulées”.

Chacun y va de son souvenir gourmand :

“à la fin de la cuisson ajoute quelques « metka » que l’on pique pour que le gras s’écoule dans les pommes de terre, très très calorique mais un pur délice”

“j’ajoute un petit verre de café préparé le matin pour caraméliser le tout 30mn avant la fin de cuisson”

“mon père me faisait des rondelles de pommes de terre qu’il posait sur la « platine » de la grosse cuisinière au charbon. Au grand dam de ma mère qui adorait que son « dessus de feu » brille comme un sou neuf.”

Et vous ? Quel est votre souvenir des patacons mais surtout quelle est votre recette ?

Une recette chti oubliée et pourtant si moderne

La composition de la pomme de terre

Végétarien, végan, sans gluten, sans matière grasse, local, pas cher, simple, rapide à préparer, peu calorique (85 Kcal pour 100g), cuit avec une cloche fabriquée en France, les patacons cochent toutes les cases de la “modernité” culinaire politiquement correcte.

Ingrédients pour : 6 personnes
Temps de préparation : 10 mn
Temps de cuisson : minimum 1h30
à feu très doux

  • 1 kg de pommes de terre à chair ferme
  • 2 gros oignons
  • 3 gousses d’ail 
  • 4 branches de thym
  • 10 feuilles de laurier
  • sel et poivre

Déroulé

  1. Laver les pommes de terre en laissant la peau, les essuyer et les couper en deux dans le sens de la longueur.
  2. Découper en rondelles deux gros oignons pelés.
  3. Couper l’ail en deux dans le sens de la longueur
  4. Placer les pommes de terre dans la cloche, la peau vers l’extérieur. Alterner une couche de patate, les rondelles d’oignons, l’ail et les herbes.
  5. Saler, poivrer au fur et à mesure.
  6. Placer la tourtière sur la cloche et retourner l’ensemble sur la plaque de cuisson.
  7. Cuire à feu doux au moins 1h30, augmenter la durée en fonction de la taille des pommes de terre.

Bonus Track

Félicitations, vous avez terminé de lire cet article.
Pour vous remercier, on vous offre cette « Delpechade ». Chaude comme une patate à la cloche, elle oscille mystérieusement entre la marche militaire et le spot publicitaire.
Il est noté que cet enregistrement est rare. Les 26 exemplaires produits auraient fini dans un feu flamand.
Pour notre plus grand bonheur, il en reste une trace. Attention de ne pas en abuser, le refrain, comme le goût des patacons, reste longtemps dans la tête.

Michel Delpech – Les pommes de terre – 1969

Commerces innover ou mourir

commerces centre-ville Douai

Dans les villes moyennes de nombreux commerces de centre-ville rencontrent des difficultés, Douai n’échappe pas à la règle. C’est quoi votre programme? « on va re-dy-na-mi-ser le cen-tre-ville« . Ah oui? Se limiter aux axes de l’animation et des bacs à fleurs ne sera pas suffisant pour donner une nouvelle attractivité à Douai.

Episode 1 : des commerces en pleine mutation

Les causes du changement sont multiples :
-Bien sûr, la concurrence des grandes zones commerciales implantées à l’extérieur de la cité, avec la bénédiction de nos élus locaux (voir le bilan annuel de la CDAC).
L’e-commerce qui continue à gagner des parts de marché pour atteindre 9.1% du commerce de détail en 2018, ce n’est pas tant que ça, mais il y a de grosses disparités selon les secteurs.
Les freins à la circulation et au stationnement dans la ville, comme chaque Douaisien doué de raison le sait.
l’évolution de la structure sociale en partie liée au matraquage fiscal qui fait fuir les plus aisés.
-Mais aussi sujet jamais évoqué, des difficultés pour certains commerces à s’adapter aux évolutions des modes de vie de leurs clients et à leurs attentes.

Ville moyenne cherche «élaborateur de stratégie» pour ses commerces

On suppose que notre maire a identifié ces problématiques. La réponse apportée s’est traduite par le recrutement en mars 2019, soit une petite année avant la fin de son mandat de 6 ans, d’un « développeur de centre-ville ».
Le terme choisi n’est pas anodin, il sera « développeur » et pas « manager ».
A t-il toutes les cartes en main pour faire bouger les lignes? On n’en sait rien. Comme le stipule l’annonce d’emploi publiée par la mairie, il est rattaché au Directeur Général des Services déjà en place sous jacques Vernier. Il n’élabore pas la stratégie, il y participe. On se demande alors qui est «l’élaborateur de stratégie». Frédéric Chéreau, interviewé par la Voix du Nord, a par ailleurs étrangement défini le rôle de notre développeur par la négative : «Il n’est pas le Monsieur urbanisme, le Monsieur commerce ou le Monsieur habitat, il n’entre pas dans une case». A défaut, il pourrait peut-être faire rentrer des clients dans les commerces et des visiteurs dans le centre-ville.

Quelle légitimité peut-on avoir quand le « big boss » n’arrive pas à définir votre rôle? Son action ne peut être efficace qu’au service d’un projet politique et là, pour le coup, la case est vide. Quelle est exactement la feuille de route de notre développeur? Quels objectifs quantitatifs lui ont été fixés? A cette heure on ne sait qu’une chose, c’est qu’il n’est pas non plus  « Monsieur communication », ni « Monsieur performance ».

Un passé qui fût et qui ne sera plus

Les Douaisiens de souche ou les délocalisés se lamentent sans cesse du passé évanoui de la ville. A chaque fois on se dit : tiens, encore un habitant touché par le syndrome du « c’était mieux avant« . Ce qu’il faut comprendre, c’est que le temps béni du commerce est définitivement révolu. Il ne sert à rien de se lamenter, il faut plutôt se réinventer.

La révolution numérique et omnicanale oblige les commerçants et les élus à sortir des schémas du commerce d’hier. Toutefois l’innovation marchande ne peut pas être abordée uniquement sous un angle technologique.
Si nos commerces veulent survivre, ils doivent se projeter dans ce monde nouveau où tout évolue à grande vitesse. Gérer ses fidèles clients ne suffit plus. Les nouvelles générations sont zappeuses et opportunistes, hyper- informées avant même de rentrer dans un magasin. Internet a rendu les clients plus exigeants sur la qualité de service. Un commerçant ne peut pas se permettre de dire non. Non je n’ai pas votre produit, non je ne peux pas vous faire une remise, non je ne peux pas vous livrer. Dans son offre, dans la qualité de l’accueil, dans la reconnaissance du client, peu importe le levier, il faut pouvoir se démarquer et s’adapter à ses besoins changeants.

Pour certain commerces, le « gap » à franchir est immense.

Est-il normal de voir à Douai des commerces qui ne proposent pas, en 2019, le paiement par carte bancaire ou le sans contact, lorsque l’on sait que 97% des français utilisent ce mode de paiement pour leurs achats.
Parlons aussi du paiement mobile. Peu en font usage, mais 43% des 18/24 ans aimeraient utiliser leur smartphone pour régler leurs achats (contre 28% des Français). Ces jeunes sont les « futurs » clients de nos commerçants, ceux qu’ils vont devoir attirer dans leur boutique.

Evidemment, être présent et à jour sur le web est un minimum, mais l’innovation passe aussi par la création d’une expérience d’achat exceptionnelle dans son point de vente. Une expérience qui permet d’apporter un supplément d’âme que personne n’aura avec un clic.

Il s’agit parfois de petites choses, souvent liées à la qualité de service. Par exemple, chez un coiffeur placer des parapluies à l’entrée de sa boutique au cas où les clientes seraient surprises par une pluie subite au moment de sortir, avec un petit message accroché au manche (si vous le rapportez nous vous offrons un soin). Dans une cabine d’essayage, pour aider le client à choisir, prévoir 2 portes manteaux. Le premier « absolument » indiquant les articles que je veux garder, le deuxième « pourquoi pas ».

Autre exemple, pour cette fois stimuler les sens du consommateur, l’utilisation de parfums agréables dans un lieu de commerce permettrait d’augmenter l’intention d’achat de 50%. Eclairage, identité sonore, mise en scène des produits… c’est ce que l’on appelle le marketing sensoriel. L’exemple le plus célèbre est celui de la marque Nature & Découverte qui stimule la vue par les matériaux du mobilier et les jeux de lumière, le toucher en proposant les produits en libre accès, l’odorat par le parfum d’ambiance indissociable de la marque et le goût avec des tisanes et du thé à l’accueil .

Enfin, osons évoquer les horaires d’ouverture. Saviez-vous qu’en France, 70% des achats du quotidien sont réalisés entre 17h et 20h. Ceux de nos commerces sont-ils vraiment adaptés?.

La révolution des modes de consommation

Des grandes surfaces en perte de vitesse

On ne va pas se mentir. Les hypermarchés et supermarchés restent très fréquentés, 49% des Français s’y rendent au moins une fois par mois. Pour autant, la tendance n’est plus à leur avantage.
Les français semblent s’en détourner. Non pas comme on pourrait le penser pour se rendre dans des petites surfaces de proximité de la grande distribution mais plutôt chez les producteurs locaux et les magasins d’alimentation « bio » pour les produits sains, les « hard discount » pour les prix cassés et les « drive » pour le gain de temps. Ce sont les 3 grandes tendances actuelles de consommation.

La consommation qui verdit

Ces évolutions, déjà visibles dans les grandes agglomérations, commencent à pointer le bout du nez dans notre ville. Il ne s’agit plus de signaux faibles mais d’un mouvement de fond, 2/3 des consommateurs prennent en compte l’impact de ce qu’ils consomment sur leur santé. Leur intérêt pour les produits alimentaires issus de « circuits courts » qui limitent au maximum les intermédiaires sont en progression constante. Ensuite, ils sont à la recherche de produits sains, même si pour cela ils doivent consommer moins et payer un peu plus cher.
Pour preuve le succès de l’application Yuka qui permet de scanner des produits et d’en évaluer la qualité nutritionnelle ou sa dangerosité. En moins de deux ans, on compte 10 millions d’utilisateurs en France.

Ce besoin de transparence n’est pas sans conséquences pour les marques ou les commerçants. La grande distribution l’a d’ailleurs bien compris. Elle essaie d’intégrer cette nouvelle donne dans son offre. (vente de produits en vrac/bio/productions locales…). Cette évolution est encourageante pour le commerce de bouche douaisien, qui contrairement au secteur de l’habillement, semble bien résister.
C’est bienvenu aussi parce qu’il faut donner de bonnes raisons aux consommateurs de fréquenter le centre-ville en proposant une offre différente de la périphérie, en réimplantant notamment des commerces aux produits de proximité et de qualité.

Conclusion stratégique non validée par « l’élaborateur« 

Dans cette bataille vitale, commerçants et politique vont devoir travailler ensemble puisqu’ils ont la même clé d’entrée : l’adaptation aux nouveaux usages des consommateurs pour les premiers et de l’usager pour les seconds.
Le saupoudrage ne servira à rien. Les élus devront mettre en oeuvre une politique volontariste intégrant le commerce dans toutes les dimensions présentées au dessus, mais aussi l’habitat, les services et la mobilité.
Sans un traitement de choc à 360° et l’intégration des usagers dans les projets dès la réflexion, la réussite ne sera jamais au rendez-vous. Notre « développeur de centre-ville » le sait-il ?

Besoin d’une idée centrale?

Une fabrique de centre ville

commerces fabrique de centre ville

On aimerait que « Monsieur élaborateur de stratégie » demande à « Monsieur développeur » d’ouvrir non pas une boutique, mais une Fabrique de centre-ville dans un local vacant de la rue de Bellain. On n’en manque pas (27 cellules vides actuellement entre les deux places). Un lieu ouvert aux habitants, aux associations et aux chefs d’entreprise, pas pour les écouter ou les convaincre, mais pour co-construire avec eux un projet de revitalisation qui correspond à leurs attentes.
La Fabrique pourrait également proposer des formations numériques aux commerçants et artisans. Il ne faut pas sous-estimer la puissance de l’intelligence collective.

36 heures pour un incroyable commerce

Mon centre ville a un incroyable commerce à Valenciennes

Dans le même esprit nous suggérons à la Ville de Douai (si cela n’est déjà fait) de s’inscrire au programme Mon Centre-Ville a un Incroyable Commerce (MCVAIC) développé par les agences Auxilia et Visionari, en partenariat avec Leboncoin,
Il s’agit d’un concours de création d’entreprises en centre-ville, à destination des porteurs de projets du commerce et de l’artisanat. Les participants peuvent tester et développer leur concept d’entreprise avec toutes les parties prenantes du centre-ville. Le format est un marathon créatif de 36 heures qui applique une méthodologie inspirée des start-up. En complément les participants reçoivent des conseils d’experts locaux publics et privés, de commerçants, d’artisans et de citoyens.
Les prix décernés aux lauréats sont à la main de la commune et/ou de la CAD (par exemple des mois de loyers gratuits). Autre point intéressant, pour le jury final les habitants peuvent assister aux pitchs des porteurs de projet et voter.
Pour la première édition, 10 villes du programme action cœur de ville ont été retenues. La dernière opération a eu lieu à Valenciennes il y a un mois, intéressant non?.

Le maire de Douai est-il un bon VRP?

Le meilleur VRP de Douai

« Un maire doit être le VRP de sa ville afin d’attirer sur le territoire de sa commune de nouvelles sociétés. Les commerces de proximité jouent un rôle allant bien au-delà du seul aspect économique »

Xavier Iacovelli

C’est un camarade socialiste de M. Chéreau qui le dit, le “célèbre” sénateur M. Xavier Iacovelli, qui a écrit un livre sur la ville de Suresnes en 2013. Ce n’est pas du Baudelaire mais la citation, pertinente, met la puce à l’oreille.

L’étendard médiatique de la ville

Mais oui, qui est la personne à Douai la plus visible sur le web, celle dont tout le monde parle et sur laquelle le public recherche des informations ? 
Notre ami Google met gratuitement à disposition de tous les internautes, un outil très amusant, “Google trends“.
Avec une requête, on peut y lire l’évolution des tendances de recherches d’un terme au fil du temps. Il ne s’agit pas d’un chiffre absolu mais d’une proportion entre 0 et 100. On ne connaît pas le volume précis de la recherche, mais on visualise l’évolution de l’intérêt pour une personnalité, un mot ou une expression. 
Les requêtes effectuées révèlent bien des surprises… En fait non, pas vraiment !

Jacques Vernier vs Frédéric Chéreau

Comparons d’abord les tendances de recherche de deux personnages emblématiques de la commune, Jacques Vernier (courbe bleue), « l’ancien maire » et Frédéric Chéreau (courbe rouge) sa doublure depuis 6 ans.

VRP Jacques vernier vs Frédéric Chéreau

Pour rendre la lecture des courbes plus lisible, on regarde les seuls 12 derniers mois. Une précision, la tendance est la même sur une requête sur les 5 dernières années .

jacques vernier VRP numéro un

Ici, La réponse est sans appel le meilleur VRP de Douai est M. Jacques VernierPour son 6ème mandat, il rafle la mise. A ce stade, on peut légitimement s’interroger sur l’efficacité du service presse de M. Frédéric Chéreau


Frédéric Chéreau vs Frédéric Leturque

Voyons un peu ce qu’il se passe du côté d’Arras, cette ville toujours prise pour modèle par nos élus, “nous ferons de Douai la nouvelle Arras“. Peut-on espérer qu’un jour, Douai soit citée en exemple et qu’on entende “Douai la ville enviée par tous ses voisins“.

Frédéric Chéreau vs Frédéric Leturque

Cette fois, c’est une bataille de Frédéric. A notre gauche Frédéric Chéreau (Maire de Douai depuis 2014) est en bleu, à notre droite Frédéric Leturque (Maire d’Arras depuis 2011) en rouge

Frédéric Leturque VRP numéro 1

Victoire par KO pour le Maire d’Arras Frédéric Leturque. 
Une nouvelle fois, notre Frédéric fait bien pâle figure. C’est encore plus visible sur la carte ci-dessous. Elle indique l’origine géographique et le volume de la recherche sur le territoire.

On remarque également que les recherches sur le patronyme du maire d’Arras (en bleu), s’étendent en Île-de-France, Picardie et Nord Pas-de-Calais, cela nous indique sa zone d’influence. Frédéric Chéreau (en rouge) est peu recherché et seulement dans le Nord Pas-de-Calais.


C’est triste pour Douai, mais il est ici très clair que la notoriété de Frédéric Chéreau ne dépasse pas la limite des anciennes fortifications de notre ville. Il est étouffé par la médiatisation de son prédécesseur, qui n’a visiblement toujours pas lâché l’affaire. Comment imaginer que l’on trouve de nouveaux habitants, des entreprises, des touristes, des investisseurs ou des promoteurs, avec un VRP de cette envergure ?

Où sont les femmes?

où sont les femmes à la CAD -Douaisis agglo

On vous entend fredonner d’ici. Pourtant, nous n’avons pas du tout l’intention de relancer la carrière de Patrick Juvet, icône du disco tombée dans l’oubli. Ce qui nous pose question aujourd’hui, c’est la représentation des femmes parmi les élus de la communauté d’agglomération du Douaisis.

Interco, zone de non droit paritaire

En 2019, pour la journée internationale des droits des femmes, deux études ont été publiées par la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL). L’une sur la répartition des femmes dans les conseils municipaux et l’autre sur les conseils communautaires. 
Depuis la loi sur la parité en 2000, la place des femmes dans le paysage politique local a progressé mais, sans surprise, elle reste faible.
Si 40% sont des élues municipales, une minorité sont maires (17%) ou à la tête d’une grande collectivité. Ces écarts sont encore plus importants dans les communes de moins de 1 000 habitants, non soumises à cette règle de la parité.

Du côté des intercommunalités le tableau s’assombrit encore un peu plus. En janvier 2019, La part des femmes dans les conseils communautaires est de 31,4%, mais seulement 8% d’entre elles occupent une fonction dirigeante. 
Les grandes sociétés cotées en bourse, avec 18% de femmes dans les comités exécutifs arrivent à faire mieux, ce qui n’est pas peu dire.

15 sièges de vice-présidents,15 hommes, 0 femme

où spnt les femmes?
Impeccable brochette d’hommes vice-présidents de la communauté d’agglo du Douaisis

Un seul constat, le pouvoir politique reste aux mains des hommes.
En France, ces derniers représentent 80,1% des vice-présidences et 92,3% des EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) sont présidés par un homme.

Dans le Douaisis, on peut être fier de nos performances, entre le président et ses 15 vices présidents, on atteint le score soviétique de 100% d’hommes à la tête de l’intercommunalité. De quoi constituer une solide équipe de rugby à 15, puisque l’on a tous les joueurs et même le soigneur. 
Les premières femmes n’apparaissent qu’à l’échelon des conseillers communautaires, soit 22 femmes sur 60 personnes élues.

Pourquoi cette question de parité est-elle importante?

Le 15 et 22 mars prochain sont les dates des prochaines élections municipales 2020. Nous élirons notre nouveau maire, mais aussi, avec le même bulletin, nos conseillers municipaux et ceux de la communauté d’agglomération.

Détail important, pour être élu conseiller communautaire, il faut obligatoirement être conseiller municipal. Les conseillers communautaires sont élus pour la même durée que les conseillers municipaux et sont renouvelés au même moment.

Besoin d’une suggestion?

ATTENDRE LA PROMULGATION DE LA LOI

En mars 2019, une proposition de loi visant à renforcer la parité à l’échelon local a été déposée à l’Assemblée nationale.
Sera t-elle promulguée pour les élections municipales de 2020 ? Rien n’est moins sûr.

Les 3 points à retenir sont :

1/ La généralisation du scrutin de liste paritaire à toutes les communes y compris celles de moins de 1000 habitants.

2/ l’instauration d’une alternance de sexe entre maire/président et 1er adjoint/vice-président dans les exécutifs communaux et intercommunaux 

3/ La mise en place d’un principe d’alternance entre femmes et hommes dans tous les exécutifs locaux(communes/départements/régions)

De grosses négociations en perspective !

Vous aussi vous avez des idées, partagez-les avec nous.

Les pieds dedans

les pieds dedans à douai

Saviez-vous que la ville de Douai possède d’importantes ressources naturelles inexploitées? Non? Pourtant, les réserves semblent inépuisables, puisque chaque jour de nouveaux gisements sont découverts dans nos rues.

L’exploitation de cette matière première organique soulève toutefois des questions économiques, environnementales et donc politiques. Confrontés à ce sujet presque aussi tabou que “le tram“, nos élus éludent, protestent, s’agitent, s’interrogent, pour surtout ne rien faire. Alors qu’avec juste un peu de créativité, ils pourraient inverser la tendance et profiter de cette manne pour réduire les charges de la commune.

De l’or brun à portée de pied

Cet or brun, c’est les crottes de chien. Vous êtes surpris ? C’est normal, ça fait toujours cela lorsque l’on marche dedans et à Douai on marche souvent dedans. Des déjections canines, on en observe de toutes formes et de toutes les couleurs, difficile par contre d’identifier leurs auteurs. Chaque année, des centaines de kilos sont déposées sur nos trottoirs, mais saviez-vous qu’elles peuvent avoir une utilisation plus durable que de finir sous vos semelles?.

Besoin d’une idée lumineuse?

Transformer les crottes de chien en énergie

On pourrait lutter contre la déforestation en exploitant des déjections d’éléphants adultes pour fabriquer du papier. 50 kg de fumier par jour offre un potentiel de 115 feuilles de papier. Ce procédé a été expérimenté en Asie et en Afrique, malheureusement l’animal est rare dans nos contrées.

Ici, il s’agit plutôt comme à Malvern – ville de 30 000 habitants dans l’ouest de l’Angleterre – d’éclairer nos rues en transformant les crottes de chien en biogaz composé à 60% de méthane. En effet, seulement 10 petits sachets d’excréments placés dans une cuve au pied des lampadaires, chauffés et mélangés avant d’être décomposés permettent de les alimenter chaque soir en énergie pendant 2 heures. Les reliquats sont récupérés pour produire de l’engrais. Cette innovation a permis de réduire la consommation de gaz de 70% dans cette commune britannique. A Douai, avec l’entrain déployé par nos heureux propriétaires de canidés, c’est probablement l’ensemble de l’agglomération qui pourrait être illuminée.

Besoin d’une idée artistique?

Mise en boite et amende salée

En 1961, l’artiste italien Piero Manzoni réalise une œuvre “merde d’artiste composée de 90 boites de conserves hermétiquement fermées, numérotées et signées, qui contiennent les excréments de son auteur. Elles pèsent chacune 30 gr et doivent être monnayées selon le créateur, contre 30 gr d’or, au cours du jour. Malheureusement pour lui, il en a vendu très peu de son vivant. La côte des boites n’a commencé à monter qu’après le décès de l’artiste. En 2015, l’une d’entre elles a été adjugée pour environ 202 980 € lors d’une vente aux enchères chez Christie’s à Londres.

crottes en boite
“Merde d’artiste” œuvre de Piero Manzoni

A Douai, industrialisons l’oeuvre de Piero Manzoni

Après l’identification du maître indélicat par les 118 caméras installées dans la ville, rapporter la boite à son propriétaire pour sa collection personnelle, accompagnée d’une contravention de 335 euros, comme à Abbeville, à acquitter immédiatement (actuellement l’amende est de 68 euros). Si le contrevenant n’est pas solvable, 20 heures de travaux d’intérêt général à nettoyer les rues et les bacs à fleurs avec les agents de la propreté, semble une peine très adaptée.

TEXTE PROPOSÉ POUR L’ÉTIQUETTE DE LA BOITE REMISE EN MAIN PROPRE
Merde de (ici le nom du canidé)
contenu net 30 gr 
conservée au naturel
Produite localement
mise en boite à Douai

Voilà 2 beaux exemples d’économie circulaire, éco-citoyenne et participative. 

Besoin d’une idée scientifique?

Le fichage des ADN canins

Cette idée mise en oeuvre à Naples, Jérusalem, Londres a permis une réduction de 80% des déjections canines dans ces villes. Les propriétaires de chiens ont l’obligation de faire effectuer un prélèvement d’échantillons de poils ou de salive sur leur animal. Une base de donnée est alors constituée et régulièrement mise à jour. Ainsi, en cas de découverte de déjections sur la voie publique, les autorités prélèvent des échantillons pour les faire analyser. Les contrevenants sont identifiés et sanctionnés pour ne pas avoir ramassé derrière leur animal.

Besoin d’une idée écologique?

Chasse le naturel pour qu’il parte au galop

Il existe de nombreuses recettes à base de produits naturels pour fabriquer un répulsif à vaporiser préventivement devant votre domicile. Nous retiendrons celle à base d’Ail + huile essentielle + eau, pour la proximité avec la ville d’Arleux dont la spécialité est l’ail fumé.

La recette :
– Mélangez  1 litre d’eau bouillante à 2 gousses d’ail écrasées.
– Laissez refroidir, puis ajoutez 10 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée et 10 gouttes d’huile essentielle de citronnelle.
– Laisser macérer pendant 2 semaines, filtrez puis vaporisez la préparation devant chez vous.

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Allons chercher des habitants

allons chercher des habitants

En France, le taux moyen de vacance des commerces en centre-ville est passé de 7,2 % en 2012, à 9,5 % en 2015, puis 11,9 % en 2018. A Douai, en 2018, il est de 15,7 %. Cet indicateur est inquiétant, nous sommes tous d’accord sur ce constat. Il a de plus quasiment doublé sous le mandat actuel. Nous reviendrons sur ce sujet.

Une erreur stratégique lourde de conséquences

Malheureusement le commerce n’est qu’un symptôme de la santé d’une ville. Frédéric Chéreau a lui même confondu les causes avec les conséquences et c’est probablement là, l’erreur stratégique la plus lourde de son mandat. Concentrant ses efforts sur l’animation, il espérait que cela suffirait à ramener du flux d’activité dans le centre. Il en a oublié de travailler les autres composantes de l’attractivité d’une ville moyenne, d’abord la démographie mais surtout la structure sociale de la population.

Endiguer l’effondrement démographique de Douai

En 2019, Douai compte 38 363 habitants, la projection sur 2020 est de 37 940 soit 2 796 habitants (près de 7%) qui se sont volatilisés depuis le début du mandat de Frédéric Chéreau. Sur la longue durée, on repère trois grandes phases dans l’évolution de la densité. La ville “pleine” enregistrée en 1968 (3 000 habitants/km2) est suivie d’un palier assez long de près de quarante ans (autour de 2 500 habitants/km2). A partir de 2011 s’amorce une baisse continue qui aboutit en 2015 à 2 300 habitants/km2.

Les cibles prioritaires, les familles et les actifs

Cette tendance baissière n’est pas une fatalité. La commune doit tout mettre en œuvre pour attirer des familles qui souhaitent trouver les commodités d’une grande ville sans ses inconvénients. C’est la cible prioritaire. Douai à beaucoup d’atout pour cela. Imaginons un jeune couple aux prises au coût de l’immobilier et de la vie à Lille – et même pourquoi pas à Paris/région Ile de France ? -, mais surtout confronté à la saturation des transports et tous les problèmes que connaissent aujourd’hui les grandes agglomérations.
Pourquoi les familles? Parce qu’elles sont un gage d’avenir, restent dans un lieu plus longtemps, remplissent les écoles, alimentent les associations sportives et culturelles de la ville…

Surfer sur les nouveaux modes de travail

Dans le développement du télétravail qui s’impose comme une condition future du travail salarié, mais aussi l’explosion du statut autoentrepreneur, consultants, coworkers et autres free-lance, les villes moyennes ont une carte à jouer. Des milliers d’emplois des métropoles vont pouvoir être délocalisés et le seront à court terme. C’est maintenant qu’il faut s’y préparer, pas dans 5 ans ou dans 10 ans.

allons chercher des habitants
Espace de coworking

Ce mouvement s’étend dans de nombreux secteurs d’activités, porté par une nouvelle génération souvent qualifiée et bien payée qui recherche une plus grande qualité de vie. Vendons leur la réduction des temps de transport, notre immobilier à prix défiant toute concurrence, la beauté de la ville. D’autant que cet espace à taille humaine permet l’équilibre entre vie professionnel et vie familiale.

Leurs revenus constituent également un intérêt non négligeable pour les territoires régionaux. La chasse est déjà ouverte dans toutes les régions. Seulement voilà, il faut être prêt à les recevoir dans un environnement adapté à ces nouveaux modes de vie et de travail. 

Ce que nous avons encore

Des TGV à 1h10 de Paris, un TER à 19 mn de Lille, des écoles de qualité, une offre culturelle riche. L’accès au haut débit, préalable à toutes activités à distance. De belles maisons douaisiennes.

Ce qu’il nous manque

Il est courant à Douai de se lamenter sur la disparition des commerces de centre ville. S’ils disparaissent, c’est qu’ils manquent de clients. Pour les retrouver, allons donc avant chercher des habitants solvables.

Besoin d’aller à la pêche?

Une campagne percutante

1/ Faire un partenariat avec une école régionale, pour proposer un cas pratique aux étudiants : la réalisation d’une campagne de communication percutante mettant en avant les atouts de Douai sur internet, dans la presse, le Métro Parisien, à Bruxelles ou à Londres et même dans les hauts de France… Saviez-vous qu’une grande majorité de Lillois ou de Lensois ne sont jamais venus à Douai et ne connaissent pas les Gayants?
Une idée simple qui permettrait de faire connaitre Douai au delà de la CAD, de la région et de la frontière située à… 26 km. Avec une campagne publicitaire moderne, humoristique, qualitative comme celle de la région Bretagne réalisée en 2017.

habitants hipster
habitants surfeurs
habitants puces
© Région Bretagne

Un accompagnement à la mobilité

2/ Proposer un accompagnement à la mobilité clé en main, à des familles qui souhaitent changer de vie :

Créer une page « s’installer à Douai » avec du contenu qui fait rêver. Tester cette recherche sur Google, absolument rien ne donne envie de venir, surtout pas le premier site qui remonte « e-territoire » présente un visuel de l’abbaye de Douai. Ne la cherchez pas dans la ville, elle se trouve à Upper Woolhampton en Angleterrre. Pourtant Douai est une ville qui mérite d’être connue.

identification des offres d’emploi qualifiées non pourvues dans l’agglomération,

diffusion aux candidats et à leur conjoint,

aide à la recherche de logement, scolarisation des enfants,

intégration de la famille dans la ville.

Un peu comme sur le modèle d’une entreprise qui gèrent des salariés expatriés. En plus de la réalisation et de la diffusion nationale d’un bon dossier de presse, penser à réserver un stand au salon du travail et de la mobilité professionnelle à Paris pour promouvoir cette initiative auprès de candidats potentiels.

Des week-ends découvertes

3/ Organiser une action de promotion en impliquant des volontaires prêt à transmettre leur attachement à leur ville. Il s’agit d’accueillir le temps d’un week-end des familles et des journalistes à Douai. Prévoir un programme de visites et d’expériences originales, orchestré par l’office de tourisme. Hébergement chez des habitants ambassadeurs de la ville.
Des candidats?

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Douai, la com’ comme avant

La com comme avant

Pour pouvoir attirer des touristes, des investisseurs, de nouveaux habitants ou simplement informer les citoyens, il est important de diffuser une image dynamique de sa commune. Hélas, à Douai, même si la ville utilise de multiples supports de communication, l’ensemble manque de cohérence, d’identité, de force et surtout de visibilité.

Le site internet de la ville

La mairie de Douai dispose de plusieurs outils pour rester en contact avec ses concitoyens ou mettre en valeur ses atouts. Le premier, son site internet www.ville-douai.fr, non sécurisé, obsolète et incompréhensible. Il est inchangé depuis la prise de fonction de M. Frédéric Chéreau (Mise à jour Janvier 2023 : le site a enfin été rénové et il n’est pas si moche). 
Ce constat est étonnant lorsque l’on lit que ce dernier a été «journaliste d’entreprise» et «chef de projet de plusieurs sites web de service public». 
On aurait pu penser, compte tenu de sa jeunesse et de ses expériences, que l’innovation et le numérique allaient être un axe de développement majeur pour sa ville. Il n’en est rien. 
On propose même aux nouveaux arrivants, de venir retirer un kit de bienvenue qui comprend le guide Vernier 2013 (oui vous avez bien lu 2013 !). 

L’image d’une ville est un élément essentiel pour diffuser le dynamisme d’un territoire. En voici un très bon exemple à Saint-Omer, ville de 14 500 habitants https://www.ville-saint-omer.fr/
Rappelons qu’en 2018, 79% des Français on consulté internet pour préparer leur voyage. On organise désormais son séjour sur mesure avec son téléphone portable. on parle d’e-tourisme et de m-tourisme (m pour mobile). 

Refaire le site internet de la ville de Douai et des entités qui lui sont rattachées, semble donc un préalable à son attractivité. Mais pas n’importe comment.

Les réseaux sociaux

Revenons aux canaux de diffusion. Si l’on cherche un peu de modernité, il faut aller voir du côté des réseaux sociaux avec une page Facebook de la ville bien animée. Elle diffuse de l’information sur les événements, les offres d’emploi, les initiatives communales, les nouveaux commerces ou les cérémonies républicaines… et surtout on répond aux questions.
Elle est suivie par 14 400 personnes. Même constat positif sur les comptes Twitter, Instagram, Linkedin. Pour YouTube, la chaîne existe mais on restera muet sur ce dernier support car le bouton sur le site de la ville, mène vers une page Google+ inactive…

Le journal de la commune

Vient ensuite le très attendu journal « Douai notre ville », inchangé également. On a bien modifié la typographie du titre et quelques détails de la maquette, mais c’est tout. La plus importante évolution concerne le tirage, qui est passé de 22 650 exemplaires en 2014, à 21 800 en 2019, signe malheureux de la baisse du nombre d’habitants. 
On félicitera toutefois notre maire de ne pas utiliser ce support pour mettre sa personne en avant, à l’inverse des journaux de la CAD ou de la région dans lesquels le culte de la personnalité – celui de l’armée des élus – se porte très bien. 
Alors, en attendant un changement de format, voici une petite occupation pour les enfants, trouver les 7 erreurs entre deux couvertures du journal communal imprimées à 7 ans d’intervalle.

Le jeu des 7 erreurs - la communication comme avant
Journal « Douai notre ville » – jeu des 7 erreurs

L’affichage

En complément, nous trouvons aussi différents panneaux d’information : les géants qui enjambent la route aux points d’entrées de la ville ne connaissent aucun équivalent en France. Il y a peut-être une raison. Ceux-ci-sont régulièrement changés à la main, au gré des événements qui animent la ville…ce n’est pas du tout chronophage. 

com aux entrées de la ville - la communication comme avant
Panneaux géants aux entrées de la ville de Douai

16 panneaux pour un affichage associatif libre sont également installés dans la ville. On nous précise toutefois qu’il faut se munir de sa colle pour y apposer quelque papier. 

Enfin, Il existe des panneaux publicitaires de type Decaux qui diffusent les affiches des événements de la commune, en cours ou à venir.

panneau Decaux douai - la communication comme avant
Panneau type Decaux

Les conseils de quartier

Pour finir l’outil de communication ultime et « alternatif », le fameux conseil de quartier. En 2014, la ville avec la volonté affichée de maintenir la participation et de favoriser la concertation avec les Douaisiens, en crée une dizaine répartis sur l’ensemble de la cité.  
Les règles sont claires : 
les conseils n’ont qu’un caractère consultatif et ne prennent aucune décision. Ils sont composés d’un collège «habitants », «acteurs économiques» et «associations», plus de deux membres nommés par le Maire. 
Les volontaires sont tirés au sort. Ils se réunissent en moyenne 5 fois par an, soit deux fois plus souvent qu’initialement prévu.

La démarche, qui part d’une bonne intention, n’est pas remise en cause. 
On peut toutefois s’interroger sur son efficacité et la réalité de ses concrétisations. Force est de constater, que régulièrement la moitié des représentants qui les composent sont absents aux réunions. Les sujets évoqués sont pour la plupart des descentes d’information de la mairie, plus que des propositions des habitants. Les questions sur les déjections canines, les ampoules grillées de l’éclairage public, la gestion des déchets, les murs tagués, sont omniprésentes, les réponses lourdement absentes.

La transition numérique et la notion de ville intelligente (smart city) et durable deviennent des enjeux économiques et sociétaux majeurs. Douai et son agglo doivent elles aussi, entrer dans le 21ème siècle.

Besoin d’idées collaboratives?

Un site internet unique pour Douai et son agglo

Lorsque l’on fait le tour des sites internet institutionnels de notre territoire, on passe du capharnaüm de la ville à la coquille vide de la CAD.

Plutôt que d’avoir deux sites médiocres, essayons de rassembler les énergies pour en créer un seul qui répond aux besoins des habitants mais aussi de l’agglomération et surtout qui donne envie de découvrir notre cité. Replaçons Douai, la ville centre à sa place en fusionnant les sites de la commune et de l’agglo, comme le met actuellement en œuvre la ville de Nantes.

NANTES CHAMPIONNE DU DIALOGUE CITOYEN
Le dialogue citoyen de cette grande métropole repose sur 3 axes :
la co-construction des politiques publiques,
le dialogue citoyen de quartier
la ville collaborative.
Quelque soit la taille du projet, ce principe est appliqué et tout le monde peut y prendre part. C’est ce qui a été mis en pratique pour la refonte de leur site internet Nantes & son agglo. Mais plus fort encore, un espace de dialogue citoyen présente tous les projets en cours et leurs suivis. Une transparence de l’action publique qui manque cruellement à Douai.

dialogue citoyen mieux pour promouvoir l'emploi que proch'emploi

Nous aussi on aimerait savoir où en est le projet de l’Hôtel Mirabeau ou de l’Eco quartier du Raquet.

Rendre un meilleur service aux usagers

On dit que M. Jacques Vernier avait toujours des fiches Bristol dans sa poche. Elles lui servaient à transmettre aux services concernés les doléances des administrés croisés dans la rue. 
C’était une démarche de communication participative avant l’heure. Moins coûteuse en temps et probablement plus efficace en délai de mise en œuvre, que les conseils de quartier.

L’ancien maire aurait presque pu inventer l’application « Tell my city », outil de démocratie participative utilisé dans 70 villes en France. 
Celle-ci permet à chaque habitant:
– de signaler une dégradation ou une anomalie au sein de l’espace public (problèmes de voirie, de proximité, d’éclairage…), 
– suggérer une idée à sa ville (demander la création d’une nouvelle aire de jeu…), 
– féliciter une initiative des services publics de la commune
Sur smartphone, tablette ou un ordinateur, vous pouvez écrire, prendre des photos et en quelques clics correspondre avec la mairie. 
Cerise sur le gâteau, la mairie peut répondre, envoyer des alertes, informer sur l’avancée de la demande. 
Elle visualise enfin, la typologie des demandes quartier par quartier sur des tableaux de bord, pour une meilleure prise de décision.

L’idée est de gagner en efficacité pour réduire les coûts et de rendre un meilleur service aux usagers.

A Montauban, le temps de traitement moyen d’un signalement est passé de 60 jours à moins de 4 jours. A Argenteuil en 2015, la ville avait enregistré sur une année 1 111 doléances par les canaux traditionnels. “Tell my city” a été choisie pour lutter contre les dépôts sauvage d’ordures ménagères. Depuis la mise en place de cette application, on compte près de 600 signalements par mois.

Douai ma rue

Certains citoyens avertis diront qu’un tel service existe sur le site de la mairie, c’est vrai. Il s’appelle “Douai ma rue”. Malheureusement le nom le plus adapté par rapport à l’expérience vécue par l’utilisateur serait plutôt : “Douai seul dans ma rue”… à charger une photo pendant 15 minutes et ne recevoir aucune réponse.
Il serait peut-être temps aussi, pour faciliter le dialogue et la concertation, d’adapter la communication de la ville et ses méthodologies, aux nouveaux usages des administrés qui, comme partout en France, passent en moyenne 1h25 sur leur mobile.

Donner du relief au plan

Plan relief de Douai

Le Musée de la chartreuse est un de ces petits bijoux de province, comme on en trouve souvent en France. La salle des sculptures, nef de l’ancienne chapelle est splendide. Les œuvres y sont remarquables, l’une d’entre elle nous intéresse tout particulièrement : son plan relief. 
Vous voyez de quoi on parle?… ce plan que l’on voit mieux sur le sol du beffroi que sous sa cloche de plexiglas du Musée de la Chartreuse.

Des maquettes militaires pour défendre la ville

Nous avons à Douai, cette singularité de conserver notre plan depuis 1904, date à laquelle la ville en a fait l’acquisition. 
Il existe en effet une collection presque complète de plans reliefs aux Invalides. Sa constitution a commencé en 1668 pour prendre fin en 1870. 250 plans ont été construits, mais aujourd’hui il n’en reste plus que 90 en France.

C’est Louvois, le ministre de la guerre de Louis XIV qui a commandé ces représentations des sites fortifiés – souvent des villes frontières -. Il souhaitait offrir au roi une vision globale des défenses de son royaume. Ces maquettes militaires reconstituent la réalité de l’époque dans ses moindres détails. Elles sont à usage stratégique, pour permettre de voir comment défendre une ville, identifier ses faiblesses et préparer les sièges.

Le plan relief de Douai revient de loin

Lors du siège de 1710, le marquis d’Albergotti qui commandait la garnison a obtenu des Alliés, après la capitulation, les honneurs de la guerre. 
Il est vrai qu’avec son Etat-Major, il avait prévenu l’ennemi qu’il ferait sauter la place si les conditions de la reddition s’avéraient trop sévères. Par prudence, Hollandais et Anglais acceptèrent. Un des privilèges obtenu était de sortir de la ville avec des chariots que l’adversaire ne pouvait fouiller. Les Français en profitèrent pour y dissimuler leur arme de guerre principale, le plan relief.

Salle du plan relief de Douai
Salle du plan relief de Douai – Musée de la Chartreuse à Douai

Une révolution technologique

Au XVII° siècle, ces cartes en 3D étaient une révolution technologique. Elles permettaient d’avoir une vision complète des lieux contrairement à la cartographie classique. Elles étaient fabriquées à base de bois, de papier peint à l’aquarelle, de poudre de soie, de sable et de pigments. La construction d’un plan nécessitait 60 étapes et plusieurs années de travail.
Réalisé entre 1697 et 1710, le plan de Douai est composé de 12 morceaux, mais seule la partie intramuros est exposée. 
Il a été restauré récemment pour être remis à la même place. Son absence est passée inaperçue… tout comme son retour.

Plan relief de Cambrai – Au “Labo” ouvert fin juin 2019 à Cambrai
Plan relief de Cambrai – Au “Labo” ouvert fin juin 2019 à Cambrai

Des plans moins plan-plan

A quelques kilomètres, Le nouveau “Labo” de Cambrai présente une copie de son plan, détruit pendant la seconde guerre mondiale à Berlin, où il avait été exposé comme trophée de guerre. L’objet est mieux scénarisé. Un film explique la technique de restauration et montre des rues à l’intérieur de la maquette. On regrette toutefois d’avoir perdu la présentation de l’histoire de la ville. Elle était proposée dans le lieu d’exposition précédent, le musée des Beaux arts de Cambrai.

Plan relief de Lille - Musée des Beaux-Arts à Lille
Plan relief de Lille – Musée des Beaux-Arts à Lille

Autre exemple, en 1983, La ville de Lille, par l’intervention de Pierre Mauroy, alors Premier ministre, a fait rapatrier, après une vive polémique, 16 plans reliefs représentant des places fortes de la frontière française du Nord-Est, de Belgique et des Pays-Bas. En mars 2019, 14 de ces œuvres après une restauration de 10 mois ont réintégré la salle des plans reliefs valorisée par un nouvel éclairage, des innovations numériques et une importante campagne de promotion.

Besoin d’idées virtuelles?

Un nouveau site internet pour le musée

La première : refaire d’urgence le site internet du musée
Il n’est pas optimisé pour les téléphones mobile, ne met en valeur ni le lieu, ni ses œuvres, ni l’engagement du personnel pour animer l’espace. En trois langues s’il vous plait ! Français, Anglais, Néerlandais et peut être Chinois on ne sait jamais, nous sommes ambitieux pour notre ville. 
Parce qu’un douaisien qui cherche de l’information est bien en peine, alors, un étranger qui prépare son voyage avant de venir à Douai, n’a aucune chance d’y parvenir. 
Précisons également que la présence du plan relief n’est pas mentionnée sur le site internet du musée de la Chartreuse.

Une scénographie revisitée

La deuxième : La visite d’un musée ne peut plus se limiter à un parcours passif. Le public doit pouvoir agir avec le lieu ou bien l’œuvre qu’il découvre pour en comprendre le contexte historique et les évolutions. 
Nous proposons de dédier une salle complète du musée de la chartreuse au plan relief de Douai. Mais aussi d’y ajouter les pièces manquantes. Enfin, de (re)penser la scénographie pour en expliquer la fonction militaire initiale, les techniques de réalisation de la maquette et l’histoire de la ville.

Une visite enrichie d’hologrammes

Enfin pour attirer un public plus jeune, osons replacer l’oeuvre dans notre époque, en utilisant la réalité mixte. Cette technologie superpose le virtuel sur le réel à l’intérieur même du plan, sans isoler le visiteur de son environnement. En 2018, l’expérience proposée par Microsoft et ses partenaires techniques Iconem et HoloForge a permis aux visiteurs équipés de casques HoloLens de découvrir la maquette du Mont-Saint-Michel, augmentée d’hologrammes à l’Hôtel des Invalides à Paris . (voir la vidéo ci-dessous)

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