Sauvons Douai

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C’est dans ces termes, et pas autrement, qu’il faut aborder les municipales qui s’annoncent à Douai. Dans le groupe bien fourni des élus qu’ils se donnent, les Français plébiscitent leur maire.

Ils savent que le patron de la cité dispose d’un pouvoir immédiat sur leur vie quotidienne mais plus encore sur l’avenir de la ville où ils habitent.

Ils savent qu’entre l’action d’un idiot et celle d’un intelligent, la distance peut être considérable, en gros celle qui sépare le succès du désastre.

Ils savent surtout, au final, que s’il revient aux premiers de décider, ce sont d’abord les habitants qui supporteront les conséquences de leurs choix ou, pire, de leur absence de choix.

Pour ces raisons sans doute, le moment des élections municipales est celui où on regarde un peu plus précisément l’état de sa commune. Celui de Douai n’est pas brillant. Il est d’ailleurs rare de rencontrer un habitant qui soit heureux de la situation de la ville. Si un de nos lecteurs en connait un, qu’il nous le présente. Nous serions heureux d’entendre ses arguments.

Bien sûr, il serait idiot de ne pas reconnaitre les effets de l’évolution du pays, de notre région, du désastre que représente, pour les villes moyennes, une mondialisation qui concentre la richesse en quelques endroits pour abandonner au reste le strict minimum.

Si la plainte des Douaisiens peut être parfois excessive, on aura du mal à leur donner tort, tant le constat est sévère. Regardons les devantures vides du centre ville, la baisse régulière de la population qu’accompagne, année après année, son inexorable appauvrissement. La comparaison avec la situation d’il y a trente ans est cruelle. Que sont devenues les activités d’antan, l’énergie qui animait nos quartiers ? Où est donc passée la locomotive économique du Douaisis ?  

Tout prouve que le déclin s’est peu à peu imposé, qu’il est à présent évident et massif, sans qu’aucune équipe municipale n’ait jamais été capable, depuis des décennies, de l’arrêter.

Pourtant – sinon ces lignes n’existeraient pas – rien n’est dit, rien n’est fait. Il est encore temps de réagir. Il est encore possible d’installer une politique municipale digne de son nom, une politique qu’on rêve active et visionnaire. D’autres, ailleurs, y sont parvenus. D’autres ont été capables d’inscrire un nouveau cours, avec l’idée de la rupture et la volonté de tout changer. Pourquoi Douai n’y aurait pas droit ? Pourquoi serions nous tous condamnés à subir la loi générale et la bêtise des élus ?

Un rebond est-il possible ? Peut-on imaginer l’obtenir avec les nombreux candidats qui se poussent aujourd’hui au portillon d’une élection dont tout démontre qu’elle sera incertaine ?

Peut-on faire le pari que ces noms déjà connus, peut être même un peu usés, dont les Douaisiens n’ont pas voulu dans le passé, seront la clé du changement tant espéré ?

Rien n’est moins sûr. Il faut se persuader que ces élections seront pour Douai celles du sursaut vital. Une chose est certaine : si ces élections ne permettent pas de désigner une équipe capable de réaliser le retournement positif qu’attendent tous les Douaisiens, l’avenir de notre ville sera sombre.

Observateurs et acteur de la politique locale, nous nous proposons, dans ce blog, d’analyser et même de participer à la campagne qui s’ouvre, en espérant alimenter le débat qui est nécessaire à toute échéance électorale mais qui parait parfois à Douai bien limité.

Car oui, nous pouvons, tous ensemble, sauver Douai et pour une fois, prouvons le !

Nestor aime la polémique douaisienne, surtout quand elle est enfouie sous des tonnes de silence. On peut trouver parfois un peu de mauvaise foi dans ses propos mais sans cette liberté, il n'y aurait d'éloges flatteurs.

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