Dimitri Houbron, député de Douai, s’inquiète pour le 2° tour des législatives et on le comprend !
Que dire de cette élection ratée sinon qu’elle aura été, comme les présidentielles qui l’ont précédée, un objet inachevé. La campagne a été réduite à sa plus simple expression, les hommes au pouvoir ayant soigneusement évité, non seulement les sujets qui fâchent, mais aussi, tant qu’à faire, tous les autres.
Surnageant au dessus d’un océan d’abstentions, le résultat ne satisfera personne. L’opinion française, la plus intelligente et la plus politique du monde, sait qu’il ne réglera rien, ni au fond, ni en surface. C’est reparti pour cinq longues années durant lesquelles notre déclassement – économique, social, culturel, cinématographique, automobile, culinaire – continuera.
La performance du député sortant est médiocre, un peu au dessus en voix du score précédent réalisé en 2017 dans des circonstances particulières. Après le sacre de notre jeune et prometteur roi républicain absolu, n’importe quel candidat portant ses couleurs était assuré de décrocher la timbale.
Cette fois-ci, la conjoncture est différente. Le député de la 17° circonscription du Nord, en dépit de l’avantage habituellement donné aux sortants, n’a pas brillé. Il est vrai que son bilan était des plus minces. Qu’a-t-il fait de ses cinq ans ? Pas grand chose. Comme un Chéreau de base, le temps lui a filé entre les doigts.
Il a eu toutefois de la chance, notre Dimitri Houbron. Il a réussi miraculeusement à devancer le-elle-iel candidat-e de la Nups-e-s de quelques voix. Ce n’est pourtant pas gagné pour autant. Loin de là. Son adversaire RN ayant largement amélioré son score précédent (+ 2000 voix), la reconduction des indemnités est loin d’être assurée.
C’est sans doute pour cette raison qu’on trouve sur les rézosocios un bien curieux communiqué.
La trouille étant mauvaise conseillère, le moins qu’on puisse dire c’est que les arguments du candidat méritent qu’on les regarde de près.
Pour ceux qui s’arrêtent là, résumons ce qui suit : Dimitri c’est le Bien, Thibaut c’est le Mal.
Ce dimanche 12 juin, les résultats du 1er tour de la 17° circonscription du Nord me permettent de me qualifier pour le second tour qui se tiendra la semaine prochaine. Je tenais naturellement à remercier les électeurs qui m’ont accordé leur confiance dès le premier tour. Je profite de ce communiqué pour remercier les élus, agents et bénévoles qui ont fait en sorte que ce scrutin se tienne dans les meilleures conditions.
Il joue au foot, les mots en forme de crampons. Il se « qualifie » comme le LOSC, notre député. Il passe les barrages…
Petit coup de chapeau toujours utile vers les organisateurs du scrutin, ça fait près du peuple. Ces opérations se passent toujours mal dans le Douaisis, c’est bien connu.
Comme il y a 5 ans, je serai opposé à Thibaut François, candidat du Rassemblement National. Cette fois, il est évident que je suis en position de challenger au regard des résultats. L’extrême- droite n’a jamais été aussi proche de remporter notre circonscription. J’écris, ici, des mots difficiles : ce n’est pas moi qui suis en danger, c’est notre territoire, c’est nous.
Là, c’est du lourd. Il faut dramatiser, le job est menacé et les indemnités avec. Pourtant Dimitri n’est pas en danger. Non, non, lui, il ne risque rien. Il ne fait pas ça pour sa pomme. Ceux qui vont dérouiller c’est tout le monde, le règne animal, les humains du Douaisis, les créatures de l’univers, les planètes de la galaxie.
L’hydre nazie en forme d’Empire du Mal – le RN est pourtant légal en France – va nous manger tout crus et déclencher sur nos têtes les feux de l’enfer.
Oui, oui, c’est « difficile » cette situation professionnelle, comme celle d’un chômeur qui cherche du taf après l’avoir perdu.
Ce soir, je tenais à m’adresser aux électeurs qui ont accordé leurs voix aux formations républicaines et notamment à Cyril Grandin (Nouvelle union populaire, écologiste et solidaire – Nupes) et Romain Boulant (Les Républicains – UDI). Bien que ces opposants du premier tour n’aient aucune sympathie pour la majorité présidentielle et pour Emmanuel Macron, ce sont des républicains qui connaissent bien les menaces et les dangers que représente l’extrême-droite. Je tiens également à les féliciter pour leurs scores et les campagnes qu’ils ont menées sur le territoire.
Morceau d’anthologie. On utilise la technique de la « culture dérobée », en tentant de récolter directement les votants, supposés plus influençables que leurs candidats.
Passons sur l’emploi jusqu’à plus soif du terme « républicain », mot valise en forme de nébuleuse qui s’assoie de nos jours sur à peu près tout ce qui le constitue.
Après un délire : on déteste Macron mais faut voter pour lui. Pire : pourquoi les électeurs Nupes et LR-UDI augmenteraient-ils le nombre de députés LREM à l’assemblée au détriment de leur propre camp ? Le président absolu aura sa majorité de toutes les façons… Un de plus ou un de moins, quel intérêt ?
Oups ! Tu avais oublié la pommade. Ils ont fait de beaux scores, les opposants, lesquels ont sans doute réduit le tien…
Il est évident que nous avons des divergences mais nous sommes sensibles aux mêmes problématiques, nos visions diffèrent sur les réponses à y apporter. Ils le savent, vous le savez. Mais personne ne peut ignorer que j’ai ardemment défendu des sujets portés par la NUPES comme celui de la condition animale par exemple. J’ai même quitté le groupe parlementaire « LaREM» pour qu’une loi sur le bien-être animal soit votée. Personne ne peut ignorer ce que j’ai fait, avec mes moyens limités, pour défendre le Douaisis comme mes dons à des associations locales notamment celles qui défendent les victimes de violences conjugales et accompagnent les personnes en situation de handicap. J’ai également défendu des sujets que la droite a toujours porté comme, par exemple, la défiscalisation des heures supplémentaires afin que le travail soit davantage valorisé.
Leurs prochaines prises de paroles seront décisives, je sais pouvoir compter sur leur sens des responsabilités.
Le texte en catalogue est long mais l’idée courte et la confusion totale. Dimitri, c’est un gros rebelle. Il rue dans les brancards le lascar, en plus c’est un gars de la Nupes et même de droite. D’ailleurs, il n’est même pas LREM, il ne les connait pas ces mecs.
On dira qu’il est emblématique du gloubi-boulga macronien dans lequel tout est dans tout et rien dans rien. Quel fil directeur là dedans ? Mon job !
Retenons la conclusion en forme de diabolisation : candidats éliminés, vous avez intérêt à me soutenir sinon gare à vous ! Dimitri c’est un tribun de la plèbe qui brandit l’intercessio.
Ah si les animaux pouvaient voter, ce serait si simple !
Ce soir, je lance également un appel aux électeurs de gauche, de droite, du centre et apolitiques qui ne m’ont pas accordé leurs suffrages lors du premier tour, ainsi qu’à ceux qui se sont abstenus laissant les autres décider à leur place : j’ai besoin de vous pour stopper l’extrême-droite. Votre mobilisation dimanche prochain est primordiale pour éviter que notre circonscription ne tombe entre les mains d’un candidat qui ne se préoccupe nullement de notre territoire et de ses habitants. Lors de ses rares présences au Conseil Municipal de Douai, sa déconnexion des problématiques du Douaisis ne font de lui qu’un simple représentant des idées stigmatisantes de l’extrême-droite.
Dimitri Houbron c’est une digue, un rempart, eine Festung. Sonnons le tocsin, proclamons la mobilisation générale contre les méchants, très méchants.
L’adversaire ne se préoccupe pas du territoire ? Il n’a qu’un impuissant mandat local d’opposition et d’ailleurs quel rapport avec le conseil municipal ? Tu y étais souvent avant ton élection surprise, Dimitri ?
L’argument s’évapore mais pas de panique, on a tout prêts sur l’Etagère du Bien les gros adjectifs qui plombent. « Nauséabond » sent trop le Nupes gauchiste, brandissons le catholique « stigmatisant » . Sur un malentendu, ça peut marcher…
J’en appelle également aux élus locaux et singulièrement à Frédéric Chéreau, Maire de Douai, et Christian Poiret, Président de Douaisis Agglo et de notre département. Malgré nos divergences, j’ai toujours pu compter sur vous pour porter les dossiers de notre territoire auprès du gouvernement. Je veux que ce travail conjoint persiste pour les cinq prochaines années.
Avec vous. Pour Vous. Pour nous tous.
Et oui, de l’audace il en faut. Elle déboule quand se profile la fin de la rente législative.
On est servis : l’union sacrée douaisienne, les accords de Camp David sur la Scarpe, c’est l’œuvre de Dimitri, capable de marier le parrain de Douaizizaglo avec le maître de Douai. Le prix Nobel de la paix, c’est pour bientôt.
Notons le « portage » des dossiers auprès du Jupiter de l’Elysée à la mode bananière. Pour être subventionné, faut bien penser, vous avez compris ?
Pour les 24 000 électeurs qui n’ont pas choisi le Dimitri du Bien au premier tour, Douai Vox® offre gratuitement la traduction de l’ultime formule probablement pompée, faute d’inspiration, chez Cassius : « Avec vous » : avec moi, « Pour vous » : pour moi, « Pour nous tous » : pour moi seul !
Nestor aime la polémique douaisienne, surtout quand elle est enfouie sous des tonnes de silence. On peut trouver parfois un peu de mauvaise foi dans ses propos mais sans cette liberté, il n’y aurait d’éloges flatteurs.
Monsieur Houbron est un bon petit soldat. Il a voté toutes les lois emblématiques du quinquennat, la réforme du code du travail, les restrictions du droit d’asile, la loi sur la « sécurité globale » renforçant les pouvoirs des policiers, la loi sur le « séparatisme » (comprenez le supposé séparatisme musulman, pas le séparatisme fiscal) etc
Toutes, sauf une, la loi réautorisant les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles adoptée le 30 octobre 2020.
Enfin presque.
Il a voté contre en première lecture et il a disparu lors du vote définitif. Peut-être qu’il se faisait remonter les bretelles dans le bureau du surveillant général. Ou alors il était contre et en même temps pour.
Nous n’avons effectivement pas, avec ce sortant, le meilleur d’entre nos députés. Mettons cette médiocrité au compte de la jeunesse et la minceur du bagage académique. Pour le reste, votre liste démontre de la confusion des pensées sous le crâne et l’absurdité de son récent appel aux électeurs Nupes. Elles sont la caractéristique principale de ce parti sans existence réelle, ni convictions nettes, mais qui prétend diriger le pays, si possible contre lui.
Pan sur le nez ! Fini les déjeuners au resto de l’assemblée.
Le rempart contre le RN aura autant tenu qu’un certain mur de Berlin en 1989. Une campagne aussi atone que son mandat ou son implication pour le Douaisis finit logiquement par sa défaite. Le rempart vient de découvrir la démocratie à ses dépens.
Mieux ou pas le nouveau député ? Le temps nous le dira.
Oui, attendons de voir. Si la passé est certain, le futur ne l’est pas du tout.
Excellent article qui nous indique que… Nous avions un député…
Ah bon ! Certains déclaraient même dans les réunions de soutien à cet inconnu que « nous avions de la chance d’avoir un juriste comme député… ».
Avec Dupont-Moretti comme ministre, la justice s’en est-elle mieux portée pendant ces années ?
Après une non-campagne comme c’est devenu courant, les questions de détail, dérangeantes dans le moment présent (inflation, pouvoir d’achat, envolée des prix des denrées alimentaires, de l’énergie, des carburants… Retraite, insécurité, immigration incontrôlée, misère, sans logis, Europe en panne… Ukraine abandonnée face au bolchevique…), ont été reléguées avec la poussière, sous le tapis de la Savonnerie des hôtels particuliers de la République.
Et l’inconnu du dimanche soir, relégué par 2750 voix en seconde division à un poil de la relégation, est maintenu dans ce jeu de dupe par un fil… En fait quelques voix (386)… Au détriment d’un insoumis local qui est la « révélation » de cette élection banale…
Patatras, celui-ci qui aurait pu laisser à ses électeurs le soin de faire le tri entre l’ivraie et le bon grain se déclare Républicain… C’est-à-dire cette nouvelle sorte de chevaliers blancs, pas rouge ni bleu marine… Qui bidouille le score du match pas fini, dans les vestiaires à la mi-temps !
La soupe était bonne ! Réveillé en sursaut par cette claque redoutable ! Se trouver derrière un trublion venu d’ailleurs, comme lui aussi ! Le voici mobilisé… Tendant la main aux républicains de toutes sortes de l’extrême gauche à la droite non extrême, il a bougé… Son stylo…
Pourquoi lui jeter la pierre, lui ou un autre, ça changera quoi ? Il est comme ces zélus, pas forcément zélés qui sont là pour la photo et qui passent toutes les fins de mois à la caisse pour toucher ce qu’on leur doit pour ce qu’ils sont ou qu’ils paraissent être.
Bon, il ne reste qu’à faire barrage… On va faire barrage, on va faire barrage parce qu’on ne veut pas de la peste et qu’on préfère le choléra.
Bonne analyse avec toutefois une petite contradiction logique qui rejoint celle, pointée, de ce pauvre député inutile et coûteux. Pourquoi appeler au « barrage » c’est à dire donner un parlementaire de plus au camp au pouvoir et qui, quoi qu’il arrive, le restera ?
Voyez vous une différence notable entre les propositions économiques et sociales des deux partis « extrêmes » comme le disent nos maîtres, avec d’ailleurs une bienveillance amusante envers celui que dirige l’ancien sénateur qui n’a jamais, comme Lénine, travaillé de sa vie ?
Tout ce qui va contribuer à réduire le stock de ces députés inutiles est bon à prendre. On peut voter blanc, s’abstenir ou même voter pour l’adversaire en s’amusant du résultat à venir.
Cela fait quand même beaucoup d’options 🙂