Journée Portes Ouvertes

Constat d’abandon pour l’hôpital Général de Douai. Il reste aux citoyens qui l’ont payé de mesurer jour après jour l’évolution d’un patrimoine offert, pour un prix d’ami, à un investisseur efficace.
Pour mémoire, le projet de rénovation en « hôtel Mirabeau » atteindra bientôt la décennie en termes de délai.

Pour conclure ce petit reportage, il est possible comparer l’état de ces bâtiments avec celui de la « journée portes ouvertes » de la Financière Vauban en 2018, pour ceux qui en ont alors profité.
Les façades ont depuis pris de la couleur, le gros œuvre parait tenir. Pour autant, tout monument laissé ouvert à tous les vents est un appel au vandalisme comme au pillage, fréquent dans notre ville paupérisée.
Tout cela finira en bois de chauffage si on n’y prend pas garde. Allez les élus aux idées géniales : remuez vous !

Max aime apprendre mais parle un peu souvent à la première personne. C'est un travers qu'il combat difficilement. Va falloir l'aider. Il adore la Scarpe et l'orgue de St Pierre, surtout les basses.

10 Comments

  1. Il existe dans le Code Civil l’article 1301 qui définit la « gestion d’affaires » comme le fait de « celui qui, sans y être tenu, gère sciemment et utilement l’affaire d’autrui, à l’insu ou sans opposition du maître de cette affaire ».
    La précédente équipe municipale appliquait cette disposition « a minima » et pour des raisons de sécurité publique seulement, en murant par exemple certaines maisons abandonnées ( par exemple 4 maisons rue Saint Julien).ou en intervenant sur des cheminées mal en point présentant un danger pour les piètons.
    Dans le cas présent, s’agissant d’un bâtiment classé avec des éléments arrchitecturaux anciens, elle serait parfaitement fondée, au nom de la conservation du patrimoine, et compte tenu de l’incurie du promoteur, à faire en sorte que les clôtures soient en place, et sans doute même à démonter aux frais du promoteur les rares éléments anciens encore en place
    Il sera bien temps de pleurer si on découvre un jour que les escaliers ont été démontés par des récupérateurs sans scrupules, où que les rembardes ont servi à alimenter un barbecue…..ou à mette le feu à la toiture…
    Larmes de crocodile pour le promoteur puisque l’on est dans un système de défiscalisation, où plus le montant des travaux de remise en état est élevé, plus les investisseurs peuvent déduire……
    .

    1. Très très juste. L’ancienne équipe utilisait le célèbre concept de « l’immeuble menaçant ruine » qui permet au maire d’agir selon les articles 2212 et 2213 du code général des collectivités territoriales. Il serait parfaitement possible au notre, dans ce contexte de guerre larvée avec le maître tout puissant du Douaisis et autres seigneuries, de tomber sur le propriétaire dont le défaut est patent.
      Quand un gamin chutera d’une fenêtre, que des éléments architecturaux seront volés comme vous le dites et, pire, si des imbéciles mettent le feu au bâtiment, ce qui est souvent le destin des immeubles abandonnés, le monde entier s’estimera irresponsable.

  2. « Gestion de bon père de famille « … ?
    J’imagine que si ce bien avait été la propriété privée de notre Seigneur, plutôt que celle d’un consortium immobilier aux relents sulfureux, il serait véritablement « protégé  » … mais il s’agit d’un « bâtiment classé « , »classé « au fonds d’un tiroir appelé « gâchis coûteux « qui ne se remplit pas si lentement mais très sûrement .
    Quant au locataire du Beffroi, son silence ressemble à celui des rues granitiques de la ville elle aussi « classée « , 2eme pour l’insécurité !
    Que faire ?

    1. Le classement MH devrait au contraire accélérer les réactions de nos maîtres. Si le bâtiment part en fumée, leur inaction n’en sera que plus coupable. Il va falloir se pencher sur les conditions de choix de cet opérateur et de la solidité de ses projets pour l’hôpital. Notre patron aggloméré, lorsqu’il est interrogé, a pour habitude de répondre : « ça se fera, peu importe le délai ». Prenons date…

  3. C’est ce qui arrive quand on confie/brade l’urbanisme et les actifs aux promoteurs au lieu de gérer et d’investir en tant que puissance publique. La médiathèque qu’on n’aura pas aurait été avantageusement subventionnée par la DRAC sur ce site proche des établissements d’enseignement, du centre ville et des noeuds de transport en commun.

    1. Le fait est qu’en dépit de notre défense inlassable du libéralisme (qui crée de la richesse et ne pompe pas celle des autres comme l’État), nous avons avec la galerie du Dauphin et l’hôpital général, deux contre-exemples parfaits. Eurobail paraissait plus solide que le Vauban du sieur Lucas mais le résultat n’est pas plus brillant.
      Rassurez vous, on va bien sûr solliciter nos porte-monnaies pour répondre à ces deux catastrophes, ce qui reviendra, on est d’accord, à s’interroger sur la possibilité qui existait d’une gestion publique de ces espaces dès le début.
      Oui, une médiathèque n’aurait pas été une idée stupide dans cet endroit extraordinaire encore que nous allons avoir un « musée du livre » dans une ville qui pourtant ne lit pas 🙂 Mais vous avez sans doute noté qu’on le mettra dans un quartier très accessible, La Clochette.

  4. Pourquoi ne pas engager une procédure d’abandon manifeste ?
    La procédure de déclaration de biens en état d’abandon manifeste relève des articles L.2243-1 et
    suivants du code général des collectivités territoriales (CGCT).
    Les biens concernés peuvent être des immeubles, des parties d’immeubles, des voies privées assorties de
    servitudes de passage public, des installations ou des terrains sans occupant qui ne sont manifestement plus
    entretenus.
    Cette procédure peut désormais être menée en dehors du périmètre d’agglomération de la commune,
    ce qui n’était pas le cas avant l’entrée en vigueur de la loi 3DS.
    La Maire de Douai, dont sa Ville propriétaire d’une partie de l’immeuble, l’Hôpital général de l’autre (dont la maison de retraite), avaient engagé un PPP (Partenariat Public Privé) pour la construction de l’EHPAD Marceline Desborde Valmore près du CHR de Dechy, y transférer les occupants et ensuite reconvertir l’ensemble en logement et hôtel…
    Un malin, convaincu d’être un bâtisseur d’exception a cassé ce PPP en rachetant l’ensemble 5 M€, revendu ensuite à un controversé « marchand de bien » pour 2,5 M€ !
    C’est celui là qu’il faut assigner aujourd’hui à réparer son incurie, avant que tout s’écroule !

    1. Oui, cette possibilité a été évoquée plus haut mais il faut de la volonté pour ça… Vous voyez le maire de Douai et ses services le faire ? On en rit d’avance.
      Douai Vox prendrait facilement une petite note sur ce montage originel de l’hôpital Général. Elle serait publiée illico. N’hésitez pas Philéas !
      Merci d’avance
      Envoyez nous cela, le cas échéant, à contact@douaivox.fr

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