Florent-Guiot a bien mérité de la patrie

L’Histoire est une discipline qu’on hésite à qualifier de scientifique même si elle a la prétention de restituer le passé avec le plus de véracité possible.
Une célèbre formule de Ranke résume la chose : elle doit être « wie es eigentlich gewesen » , c’est à dire reconstituer « ce qui s’est réellement passé » en s’appuyant sur des sources vérifiées qui, à l’époque de Léopold, étaient exclusivement écrites.

Au delà de cet impératif bien aidé de nos jours par la science qui les a multipliées, notamment en archéologie, l’étape suivante est celle des « problématiques » . Quand les faits sont assurés, il reste à comprendre pourquoi ils ont eu lieu.

Ces questionnements peuvent être infinis. Par exemple, pour Douai, comment a-t-il été possible, dans cette ville si catholique, de faire disparaitre durant la Révolution la quasi totalité du patrimoine religieux ainsi que tous les ordres monastiques qui pullulaient dans la ville avant 1789 ? Tous ces croyants ne l’étaient donc pas ?

L’homme providentiel

La problématique révolutionnaire nous amène d’ailleurs ici. Moment assez meurtrier en France, il ne le fut pas du tout dans le Nord et encore moins à Douai.
Si on interroge l’homme de la rue, il avancera probablement qu’on a beaucoup guillotiné sur les bords de Scarpe. Ce n’est pourtant pas du tout le cas, à peine une vingtaine de morts, et sans la guillotine. Cette divergence apporte un éclairage original sur la Révolution nordiste.

Il est vrai que dans l’infortuné Pas de Calais, l’œuvre sanglante de Joseph Lebon est connue. La chance du Nord fut Florent-Guiot.
Mettre au crédit d’un seul homme un phénomène historique est toujours hasardeux. Mais, comme nous allons le voir, tout démontre, sur un fond de résistance de l’opinion aux idées radicales, que le représentant en mission ne fut pas pour peu dans la faible « quantité de sang versé » par le département pendant la Révolution.

Son influence sur le cours des choses, comme d’ailleurs celle de Lebon, tient d’abord au pouvoir sans limites que le Comité de Salut Public donnait aux députés missionnés.
En cas de faiblesse des dirigeants civils et militaires, la destitution, souvent suivie d’une exécution, ne trainait pas. Le remplaçant se devait de réussir avec la perspective, en cas d’échec, de connaitre le destin de ses prédécesseurs.
Avec une telle pression, le zèle s’avérait la condition première de l’efficacité.

Le représentant en mission dans le département du Nord

Qui était donc Florent Guiot ? Bourguignon, il était né en 1755 à Semur en Auxois. Son père François, qui fut élu maire de cette ville en 1790, était lui-même fils d’un marchand et fermier prospère, issu d’un tout petit village, Chassey.
Florent, après de bonnes études juridiques, devient avocat puis adjoint du procureur du roi qui n’est autre que son père. Cette fonction consistait, sous l’Ancien Régime, à représenter les intérêts du monarque, de fait ceux du public, devant les parlements.

Adepte des idées nouvelles comme tant d’avocats mais surtout rejeton d’une famille de notables qui comptait dans le bailliage, il est élu député du Tiers aux États Généraux. Pour se distinguer de son collègue qui porte le même patronyme que lui, il choisit alors de s’appeler « Florent-Guiot » en un seul mot, abandonnant par la même occasion l’aristocratique « Guiot de Saint Florent » qu’il utilisait jusqu’alors.
Peu visible lors des débats de la Constituante, il en commente toutefois les péripéties par une centaine de lettres adressées aux patriotes de Semur, qu’il retrouve après la séparation de l’assemblée.
La loi interdisant aux Constituants se présenter à la Législative, il obtient par élection en 1791 la nouvelle charge de procureur-syndic, soit la direction exécutive du district.

Florent-Guiot ne l’assure pas longtemps. Il revient à Paris en 1792 après son entrée à la Convention Nationale. Siégeant sur les bancs de la Montagne, il profite de l’appui de son collègue de la Côte d’Or, Prieur, ancien officier du génie, député de premier plan et membre du Comité depuis août 1793.
C’est avec son soutien qu’il est nommé représentant en mission dans le Nord par décret du 2 frimaire an II (22 novembre 1793), poste qui est loin d’être sans enjeu, ni sans risque.

Depuis la déclaration de guerre à l’Autriche en avril 1792, le salut de la République se joue en effet aux frontières. Après Valmy en septembre et la brève conquête des Pays Bas, les troupes françaises essuient à partir de 1793 de nombreux revers.
Les victoires d’Hondschoote et de Wattignies en septembre puis octobre arrêtent l’ennemi mais quand Florent-Guiot arrive dans le département, plusieurs places (Le Quesnoy, Condé et Valenciennes) sont toujours aux mains des Autrichiens.
L’invasion menace tandis que les désordres, attisés par les excès des « sans-culottes » , s’amplifient.

La Terreur molle du Nord

Attaquée de toutes parts, la Convention met à l’ordre du jour à partir d’août la « Terreur » , mesure considérée comme « nécessaire » pour combattre les ennemis intérieurs et extérieurs.
A l’initiative des Jacobins, activement soutenue par les Montagnards en mission, cette politique impitoyable s’impose partout à partir de l’automne 1793, bien aidée par la proclamation de la loi dite « des suspects » .
Cette dernière, invention de Merlin – de Douai – et de Cambacérès, permet d’arrêter n’importe qui, sans motivation juridique, ni aucune justification d’aucune sorte, le soupçon suffisant.
Quand on connait la modération ultérieure de ces deux magistrats, on se demande ce qui a pu les pousser à prendre une telle initiative.

Cet état d’exception atteint son paroxysme dans le Nord exactement quand Florent-Guiot s’y trouve, de novembre 1793 à septembre 1794.

Dès son arrivée, il s’oppose à « l’hébertisme » , extrémisme que combat Robespierre dans la capitale. Son apparence en novembre 1793 est celle d’une curieuse « armée révolutionnaire du Nord » dirigée par un ancien comédien, Dufresse, qui se signale par diverses exactions contre les « accapareurs » et les « prêtres » .
Cette troupe improvisée liquidée en décembre, toute l’énergie de Guiot se tourne ensuite vers l’élimination d’un de ses collègues représentants, Châles, ancien chanoine, dont le passé parait l’obliger à la surenchère terroriste.

Dans cette situation instable, l’élimination des radicaux n’est pas sans risque car les contre-révolutionnaires relèvent la tête. Paris commence à se demander si leur représentant ne serait pas un dangereux adepte du « modérantisme » .
Au bout d’un mois à peine, Guiot est menacé d’un rappel. Sa chance, une fois encore, vient de son ami Prieur, probablement alerté en sous-main. Envoyé sur place, il conclut rapidement au maintien du représentant.

Châles enfin rappelé à Paris en janvier, Guiot n’en est pas quitte pour autant. Dans le Pas de Calais, son collègue Lebon s’agite beaucoup. Après avoir installé à Arras un tribunal révolutionnaire, il y réussit tant qu’on désire ajouter le Nord à sa mission, ce qu’il refuse au grand soulagement du voisin.

En février, les deux représentants sont rappelés pour rendre compte mais si Lebon retourne à Paris pour s’expliquer, Guiot joue la montre.
Restant sur place, il multiplie les courriers enflammés « contre le despotisme » pour prouver sa foi révolutionnaire mais il ne peut éviter l’envoi de deux députés, Choudieu et Richard, chargés d’en vérifier l’épaisseur. On ignore les arguments présentés mais comme Prieur de la Côte d’Or, ils préconisent le statu quo.

La défense de la Patrie en danger

Résidant habituellement à Lille, Guiot faisait de nombreuses tournées dans le département, s’arrêtant de temps en temps à Douai auquel il a évité la transformation de son tribunal criminel – cadeau de Merlin à sa ville natale – en tribunal révolutionnaire à la Lebon.

Peu intéressé par la traque obsessionnelle des « complotistes » , il se consacre d’abord à la défense nationale, montrant une grande fermeté contre les espions à la solde de l’ennemi, lesquels se confondent avec la contre-révolution émigrée.

Anticlérical sinon antireligieux, Guiot mène aussi un combat résolu contre les « superstitions » mais sur un mode, selon certains témoins, qualifié de « sournois » . Évitant tout excès sanglant, il joue sur la menace avec des arrestations ciblées – souvent suivies peu après de libérations discrètes – politique qui rencontre un certain succès.

Son habileté s’exprime aussi dans l’approvisionnement des armées, en denrées alimentaires et en salpêtre.
Pour les premières, connaissant la richesse agricole du Nord et le peu empressement des paysans à offrir leurs récoltes sans contrepartie, il veille à les indemniser rapidement. Cette stratégie qui ménage les propriétaires voit les grains et les fourrages affluer.
Pour le salpêtre, matériau indispensable pour fabriquer la poudre à canon, la production prend un essor remarquable avec le lessivage systématique des caves. Plusieurs ateliers sont créés dans le département, notamment à Douai où une fabrique est installée dans la chapelle du couvent des Récollets anglais.

S’il est interdit aux représentants en mission de créer des impôts, les emprunts forcés sont possibles. Guiot met en place à destination des notables en janvier 1794 un système qui prévoit le doublement puis le triplement de la ponction en cas de retard. Il récolte dans les délais plus de 2 millions de livres.
Pour autant, outre de rester modéré dans ses demandes, il ne va pas jusqu’à constituer comme Lebon, qui suit scrupuleusement le décret de ventôse, des listes de suspects indiquant leur degré de richesse pour pouvoir plus rapidement confisquer leurs avoirs et éventuellement les guillotiner dans la foulée.

Lebon s’impose dans le Nord

L’action militaire de Guiot, hors les aspects matériels présentés plus haut, reste mineure. Toutefois, quand Landrecies tombe aux mains de l’ennemi le 30 avril, le Comité de Salut Public le charge d’organiser la défense de Cambrai.

Il l’aborde comme à son habitude avec modération, analysant le peu d’empressement des habitants à soutenir le siège comme la conséquence des pillages menés par les troupes républicaines. Il s’efforce de leur rendre justice par diverses indemnités.
Cette prudence suscite la défiance du comité qui envoie sur place le 2 mai deux de ses membres éminents, St Just et Lebas, qui comprennent aussitôt que Guiot n’est pas l’homme de la situation.
Ils en ont un sous la main à proximité, Lebon, qui s’installe dans la ville avec les animateurs les plus énergiques de son tribunal révolutionnaire. Les exécutions s’enchainent immédiatement à un rythme qu’on pourrait qualifier d’arrageois.

Allégorie mettant en scène Lebon et ses œuvres, à Arras et Cambrai : « guerre à tous les agens du crime, poursuivons les jusqu’au trépas »

Conscient du danger, Guiot s’efface. Installé à Lille dans un premier temps, il en est délogé par Choudieu et Richard de retour aux armées du Nord. La distance possédant quelques vertus, il se pose à Dunkerque dans un évident état d’inquiétude quand on considère les désaveux qu’il vient de subir.

La situation militaire mobilise toutes les énergies mais c’est dans cette semi-retraite qu’il assiste à la reprise d’Ypres en mai mais surtout à la victoire de Fleurus le 26 juin, laquelle éloigne durablement la menace ennemie dans les Flandres.
Pour donner des gages au Comité, il joue toutefois les utilités, s’opposant à coups de messages bien sentis aux « modérantistes » comme à la « faction hébertiste qui cherche à renaître de ses cendres » .
Robespierre ayant à Paris liquidé tous ses opposants, Guiot sait que cet été 1794 est le moment de tous les dangers.

Thermidor ou la délivrance

Le renversement de la situation militaire change cependant la donne. Beaucoup de députés, notamment ceux de la Plaine, veulent mettre un terme à la Terreur. L’ennemi est partout repoussé. La République est sauvée. Pourquoi continuer cette dictature sanglante ?
Au grand soulagement des modérés ligués par leur peur commune, c’est chose faite le 9 thermidor (27 juillet 1794) avec l’exécution de Robespierre et de ses alliés, élimination facilitée par les moyens expéditifs de la Terreur.
La nouvelle arrive peu après dans le Nord. La joie de Guiot n’est pas feinte. Dans la proclamation qu’il adresse immédiatement aux communes du département, il affirme sans ambages : « ces vils scélérats ont reçu le prix de leurs crimes » .

En proportion des risques qu’il a courus, il a des comptes à régler, en premier lieu contre Lebon qu’il dénonce et qui est immédiatement mis en état d’arrestation par la Convention.
La roue tourne. Le Comité qui souhaitait rappeler tous les représentants en mission depuis plus de trois mois, n’applique pas cette mesure à Guiot auquel, de surcroit, il donne le Pas de Calais aussitôt épuré des « terroristes » laissés sur place par son ancien collègue.

En septembre 1794, il est enfin rappelé à Paris mais une fois encore, ce qui prouve sa communauté de vues avec la Convention thermidorienne, il est un des rares Montagnards immédiatement renvoyés en mission le 25 frimaire an III (15 décembre 1794) pour le Nord et le Pas de Calais, la Somme étant même ajoutée le 26 nivôse an III (15 janvier 1795).

Cette deuxième mission sera moins risquée que la précédente mais Guiot doit faire face à une situation économique désastreuse, notamment les subsistances qui manquent partout.
Il applique une fois de plus une méthode nuancée, utilisant plutôt la persuasion et ne recourant à la coercition que dans les cas extrêmes, là où les hommes de la Terreur confisqueraient et exécuteraient les récalcitrants.
Son inquiétude, probablement accentuée par le surmenage auquel il est soumis, est celle de révoltes de la faim qui mettraient la République en danger.
Les villes sont pour cette raison l’objet de ses soins extrêmes, ainsi à Douai où il déplore en mars 1795 que les pauvres n’aient que des « pains de fèves » à manger. Il se démène pour que Hazebrouck, qui ne manque de rien, envoie ses grains en surplus.

Du notable napoléonien au régicide proscrit

Guiot quitte le Nord à la fin de 1795 quand est instituée la constitution de l’An III qui fonde le Directoire. Il ne fait pas partie, dans la Côte d’Or, du tiers des Conventionnels qui devaient obligatoirement intégrer les Conseils (Prieur l’est sur liste complémentaire).
Par contre, les électeurs du Nord qui se sont souvenus de sa bienveillante modération l’ont désigné, bel hommage, premier sur la liste principale du département au Conseil des Anciens.
Pour autant, il est élu ensuite, en avril 1798, au Conseil des Cinq-Cents mais cette fois-ci au titre du département natal.

Apprécié par le gouvernement, Guiot avait, avant son élection, été nommé résident auprès de la République des « Trois ligues rhétiques » (ou Grisons) en février. Il y reste jusqu’à son rappel en avril 1799.
Toujours nuancé, il avait soutenu le projet d’un État grison neutre puis, comprenant l’intérêt stratégique, il demanda son rattachement à la République helvétique. D’abord opposé à une intervention militaire française dans la région, l’invasion autrichienne d’octobre 1798 l’obligea à réviser ses plans.

Cette mission diplomatique déboucha sur une autre peu éloignée de son ancienne mission. Il est en effet envoyé en juillet 1799 auprès de la République batave au moment crucial de l’invasion anglo-russe. Il défend vainement la neutralité du gouvernement hollandais « modéré » avant, désavoué, de revenir en France au bout de quelques mois.

Cet instant, nous sommes en novembre 1799, est celui du 18 Brumaire que Guiot soutient mais sans être pour autant un fervent partisan de Bonaparte. Il en reçoit toutefois, en décembre, un siège au Corps Législatif, responsabilité qu’il conservera jusqu’en juin 1814.
Sous le régime, Guiot reste relativement en retrait, recevant en 1806, la charge de secrétaire, puis de substitut au Conseil des prises.

Plusieurs sources indiquent qu’il aurait été mêlé à la conspiration du général Malet en 1812. Toutefois, tout démontre qu’il ne fut que l’hôte de réunions dont il ignorait la teneur comme le prouve l’absence de poursuites à son encontre.

La chute de Napoléon et le retour des Bourbons l’oblige à l’exil comme tous les Conventionnels régicides. Guiot, à l’exemple d’une cinquantaine de ses anciens collègues, s’installe à Bruxelles, hébergé par son ami Cambon qui, en financier averti, avait réussi à préserver sa fortune.
La générosité de son bienfaiteur alla jusqu’à lui attribuer, après sa mort en 1820, « la table, feu et lumière aussi longtemps que celui-ci résidera dans la Belgique » , ce coût étant pris sur sa succession.

La révolution de 1830 permet à Guiot de rentrer en France et de recouvrer ses droits, notamment une pension de 2500 francs reçue quand il prend sa retraite un an plus tard… à 76 ans.
Devenu aveugle, il est recueilli par sa fille, fruit de son union avec Marie Elisabeth Tifon qu’il avait épousée à Paris le 6 nivôse an III (23 décembre 1794). Si cette dernière est décédée dans la capitale en 1842, son époux l’avait précédée quelques années plus tôt.
Florent-Guiot était mort à Avallon le 18 avril 1834.

Un célèbre inconnu de la période révolutionnaire

En conclusion, voilà une nouvelle problématique : comment expliquer l’oubli dont Florent-Guiot fait l’objet ?
Son action modératrice, affirmée au milieu des dangers, son intelligence manœuvrière, sa défense de la patrie, la durée de ses missions auraient du le mettre dans le groupe des grands Conventionnels encore célébrés de nos jours.

Rien de tout cela. Il n’existe même pas une rue, une place, une impasse qui porte son nom, y compris dans son pays natal.

Sans doute, son profil de Montagnard convaincu, mais tout autant de modéré « opportuniste » , lui ont-ils valu des critiques des deux camps qui se sont disputé la mémoire de la Révolution dès la Monarchie de Juillet.

Les historiens légitimistes ont dénoncé les travers sanglants d’une période auxquels Guiot ne pouvait échapper par définition puisqu’il avait voté la mort du roi.
Les Républicains ont défendu à l’inverse l’œuvre révolutionnaire, parfois en exaltant ses aspects violents, la patrie excusant tout. Guiot les a largement atténués.
Le pire a été atteint par les chercheurs marxistes, Mathiez mais surtout Soboul, lesquels assimilaient le jacobinisme au bolchévisme et Robespierre avec Lénine. Ennemi déclaré de « l’incorruptible » , Guiot n’avait aucune chance.

Il est certain qu’il aurait été parfaitement à l’aise dans la France modérée de la III° République, respectueux du droit de propriété et ennemi de tous les excès.

Gageons toutefois que deux évolutions pourraient aider à sortir Florent-Guiot du purgatoire :

D’abord la disparition des passions sur cette période, largement remplacées par celles qui touchent la Seconde Guerre Mondiale, devenue la référence absolue du présent. Citons François Furet : « il est temps d’affirmer que la Révolution est terminée et de la considérer enfin comme un objet de science » . Prenons la donc comme un « bloc » à la Clemenceau et rendons à Florent-Guiot tout ce que la mémoire lui doit.

Ensuite, autre possibilité, se servir de la curieuse évolution de l’Histoire contemporaine dont le rôle parait être, non pas la recherche du passé, mais ce qu’on pourrait qualifier de « réparation mémorielle » quand on exhume un parfait inconnu pour lui attribuer une découverte majeure ou un rôle essentiel dans des évènements importants. Florent-Guiot répond absolument à cette définition.

Pour finir, trêve de bavardages : quand va-t-on enfin baptiser une rue, une avenue, un boulevard de Douai en souvenir de l’action bienveillante de notre représentant en mission dans le département du Nord ? On pourrait le faire au Raquet et même à la Clochette.

L'histoire est sa passion et à Douai, elle est servie. Les détails la passionnent car dans ce cas, il faut bien regarder et tenir le nez en l'air. La ville est belle, il faut la célébrer, tel est son credo.

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